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O 100 chichi
6 septembre 2012

En marche...

Une descente aux enfers nécessaire pour se relever plus forte et plus armé

Voilà un long moment que je me suis absentée sur mon blog, une source d'inspiration perdue, autre chose en tête alors oui je l'avoue mon blog a un peu été à l'abandon cette année. Aujourd'hui je ne dévoilerai pas d'astuces beauté, ne parlerai pas de conseils de maquillage, coiffure ou autre chose de fille. Vous devez alors vous demander la raison pour laquelle je suis revenue. J'ai ressenti le besoin d'écrire ce que je ressens, traverse, ai traversé ; non pas pour me faire plaindre ou quoi que ce soit mais pour simplement en parler. On dit que les mots peuvent guérir les maux et il est parfois plus facile d'écrire ce que l'on ressent plutôt que d'en parler. Aujourd'hui je franchis le cap car trop de choses sont enfouies en moi et il me faut dans un sens me libérer. Où je veux en venir ? Simplement parler de ma descente aux enfers, de mes épreuves difficiles à surmonter afin d'aider les gens qui ressentiront ou qui ont ressenti la même chose que moi. Certains me trouveront ridicule de me confier comme cela à la vue de tous, à la vue d'inconnus mais pour moi c'est important.

La tristesse, tout le monde connait un jour ou l'autre ce sentiment mais vous emprisonne-t-elle si fort qu'elle devient votre quotidien... Je suis donc depuis pas mal de mois à ses côtés, perdue dans mon orientation professionnelle, sentiment d'être prisonnière, de n'être personne, de ne pas vivre ; je me suis donc ouverte à elle et en a fait mon unique compagnie. Seulement quand on s'enferme comme cela on perd beaucoup de choses sans que l'on e s'en rende compte, c'est avec la distance que l'on ouvre les yeux, c'est surtout quand on est disposée à voir que nous allons mal, à accepter d'en sortir. Les mois défilent, je n'y trouve plus aucune saveur mais je continue, persiste à être là en espérant croiser un ange sur mon chemin, une personne qui m'enlèvera doute, tristesse et me donnera force, espoir, bonheur. J'ai effectivement croisé cet ange, tout est redevenu si beau, un sourire aux lèvres en permanence et surtout ce sentiment si nouveau, un bien-être à l'idée de le retrouver, d'être à ses côtés ne serait-ce qu'un instant. Je m'abandonnais enfin au bonheur, à l'insouciance de la vie, à la joie de vivre, chose que j'avais bien trop oubliée. Mais vous êtes-vous dit que tout était trop beau pour être vrai ? Trop parfait pour vous, ou en tout cas vous vouliez que ce soit parfait alors l'amour qui rend complètement aveugle eh bien m'a tout simplement fait croire que la roue avait enfin tourné, que la chance se plaçait de mon côté... Quand vous croyez en une histoire, quand vous tombez dans le piège de « l'amour » accepter que tout soit fini est la chose la plus difficile. Les images que vous aimez défilent en vous à chaque instant, vous hantent jour et nuit. Le plus difficile est d'avoir énormément de mal à oublier la personne que vous aimiez alors qu'elle vous oublie en moins de deux secondes... Une confiance en soi déjà très dure, disons honnêtement impossible à trouver alors cette fois tout se détruit...

Mon plus grand soutien a été ma famille mais il est si difficile de leur dire ce que vous ressentez réellement, de les embêter avec vos soucis, vos souffrances alors on se renferme, on se crée une carapace mais on ne peut se voiler la face longtemps car il y a un moment où la carapace est pleine à craquer et que faire semblant n'est plus possible. Aujourd'hui je prends de la distance, je me dis que tout ça je l'ai vécu mais que je ne veux plus me laisser abattre mais j'en prends peut-être conscience trop tard car me voilà puni pour mon comportement. Je vous explique : il y a 3 mois une douleur fulgurante me prend la jambe droite, vu que je cours beaucoup et que j'adore ça nous plaçons ça sous la fracture possible du bassin ! Une souffrance au moindre mouvement, au moindre geste mais je prends sur moi et essaie de me dire que ce n'est que temporaire, que de toute façon je dois laisser passer le temps et que la douleur s'estompera bien un jour. Sauf qu'elle m'empêche de dormir et un moment donné j'ai même une sorte de paralysie, je pense à lever ma jambe mais n'y arrive pas. Je n'ai pas voulu embêter ma famille avec mes douleurs, je fais avec, prends des anti-inflammatoires mais j'ai de plus en plus de mal à marcher et ne serait-ce que poser le pied à terre est un véritable enfer. Mes parents inquiets et non conscient de ce qu'il se passe réellement car je gardais mes douleurs pour moi (pourquoi vous dîtes-vous ? Car je veux montrer que je suis forte, résistante. Pas très intelligent je sais) décident de faire des examens car ça ne peut plus durer. Commence les prises de sang, le scanner et radio du bassin mais rien. Alors je continue à ressentir cette douleur intense mais en ne sachant pas ce que j'ai. Je pars faire mon déménagement car eh oui ça y est nouveaux projets, nouveaux espoirs, nouvelle vie en perspective et je peux vous dire que j'en suis si ravie que je me bats pour oublier mes douleurs. Je pars donc m'installer, même si je suis heureuse de reprendre mes études, d'intégrer l'école d'esthétique et que je suis impatiente d'y aller, je ne vous cache pas que la séparation avec ma famille (car nous sommes unis comme peu de personne le sont), l'arrivée dans une nouvelle ville... tout cela m'effraie mais je sais que c'est ma seule issue et je dois quitter l'endroit où je suis pour repartir sur de bonnes bases, pour l'oublier et pour oublier celle que j'étais. Comme je prépare mon déménagement, je repousse un examen médical car je ne suis pas sur place au moment du rendez-vous et puis la douleur va commencer à diminuer même si je ne peux plus marcher normalement, je boite sans arrêt et la douleur (j'ai oublié de le mentionner plus haut) irradie toute la jambe mais je pense toujours à un problème de bassin et à une douleur plutôt musculaire au niveau de la cuisse. La rentrée n'étant pas tout de suite et devant partir en vacances avec ma petite famille, un break que nous attendons avec impatience ! Mer, détente, rigolades... À mon retour ma petite maman s'inquiète de mon état qui ne s'arrange pas, j'arrive rapidement à prendre rendez-vous pour une scintigraphie osseuse ! 4h d'examen : injection, clichés... puis compte-rendu du médecin : une tâche très étendue sur mon fémur droit l'inquiète (quoi mais non ça ne peut-être qu'une fracture de fatigue, j'ai peut-être abusé sur le footing... hein docteur c'est ça ?!). Me voici en route pour une radiographie du fémur et les mauvaises nouvelles me tombent dessus et ne font que commencer. Le radiologue trouve qu'il y a quelque chose dans mon os et voudrait approfondir rapidement avec une IRM ! Alors là vous n'y croyez pas, vous ne voyez ça que dans les films ou dans les magazines ; mais non ça vous arrive à vous... Je ne veux pas y croire, je me dis toujours que c'est une fracture de fatigue même si je n'y crois pas entièrement : le fémur est un sacré os alors allez vous faire une fracture de fatigue. Je refuse d'y croire, ce n'est pas possible, pas maintenant j'ai plein de belles choses qui m'attendent... Mon père étant médecin, le voir s'inquiéter à ce point, perdre ses moyens, c'est là que le choc est violent car non seulement il est mon père donc inquiet quand cela touche les enfants mais il est un excellent médecin et le médecin qu'il est sait qu'il se passe quelque chose.

L'attente entre les examens est intenable, je fais des recherches sur internet pour tenter de trouver quelque chose mais internet affole... L'IRM arrive, nous tombons sur un médecin fantastique qui me prend en urgence. Direction le centre IRM avec mon père et je le rassure en lui disant « allez au retour on en rigolera, plus de peur que de mal... ». Le retour ne se fait pas comme prévu... IRM, examen tressant : encore une injection et on vous place dans une sorte de tuyau ! Crise d'angoisse qui me guette. Examen terminé, je retrouve le médecin discutant avec mon père en examinant les clichés ! Il y a bien quelque chose dans mon os et sur le muscle autour, la fracture est totalement écartée, un RDV avec un institut spécialisé s'impose... On ravale le peu de salive que l'on a, on tente d'accepter le choc, de ravaler ses émotions et de penser à autre chose... autant de choses impossibles à faire vous l'aurez compris. Alors nous voici en quête d'un RDV avec l'institut Bergonié à Bordeaux. Avoir des RDV est difficile, il faut du temps mais un médecin très impliqué me prend entre deux rendez-vous, examine mes cliches, m'examine et me dit qu'une biopsie doit se faire. Non, non, non... ce n'est pas possible pourquoi chaque examen fini toujours en crescendo, pourquoi faut-il toujours viser plus haut !!! Reprise de RDV avec un spécialiste au CHU de Bordeaux (professeur-chirurgien en vacances... mais impliqués comme ils sont j'obtiens un RDV avec le chef de service.). Honnêtement tous les spécialistes que j'ai eu ont été vraiment d'une gentillesse et d'une implication extrême, ce qui réconforte d'un certain point. Biopsie programmée, consultation anesthésie qui suit le rdv avec le chirurgien. Tout défile devant mes yeux, encore des prises de sang, des piqûres et ce n'est rien encore... mes bras ont en un peu marre !! Je prends sur moi mais j'ai une peur bleue de l'opération. Point positif, il y en a quand même un : anesthésie générale !! ouf. Attente de l'opération et stress puis jour de l'opération, il faut prendre sur soi : hôpital, infirmiers, piqûres... autant de chose que l'on éviterait volontiers ! Je rentre mercredi à 16h et me fait opérer le lendemain matin ; j'ai de la chance ma petite maman reste à mes côtés, un soulagement et un bien fou qu'elle soit présente. Le lendemain matin 6h on vient me réveiller (j'ai de nouveau droit douche à la bétadine) puis on m'emmène au bloc à 9h (un peu de retard) et la chance me poursuit !! lol retard donc on me place dans une pièce où passent anesthésistes, infirmiers... l'infirmier vient me parler, me rassurer, il est vraiment très gentil et essaie de me détendre tant bien que mal. 11H l'anesthésiste me pose ma perfusion (whaou dans la main ça réveille !) et me voilà en route pour le bloc. Les deux infirmiers sont adorables et parlent jusqu'à ce que je parte dans les vaps. Salle de réveil et c'est parti pour les suites de l'opération... Je vous passe tous les détails, les soins infirmiers (une infirmière un peu brute ! N'oublions pas que l'on vient de me prélever un morceau d'os et vu ma cicatrice je peux vous dire que c'est une sacrée carotte que l'on a prélevé.). Me lever est totalement impossible, la douleur est intense je vous le dis, les muscles sont tendus à un point, je me concentre pour plier, bouger ma jambe... rien. Marcher est pourtant un processus si vite acquis, on n'y pense même plus, on le fait naturellement, c'est quand on ne peut plus le faire que tout s'écroule. Être emprisonnée par son propre corps est dur à accepter et pourtant... Chaque mouvement est une horreur, le muscle de la cuisse est sans arrêt en action alors on douille. Et puis chaque jour j'ai droit à ma piqûre (dans la cuisse gauche rassurez-vous ou dans le ventre ! Sans hésitation je prends la cuisse. Cette injection mon père me la fait chaque jour et cela durera 10 jours ; allez à la fin de la semaine ça devrait être fini de ces injections car le produit brûle, sans parler de l'aiguille ! Mais obligation, c'est pour la circulation.

Vous devez trouver mon article interminable, vous ne voyez pas la raison d'écrire cela, que ça me regarde mais en fait ça libère. Je n'en avais parlé à personne, j'ai eu à la dire à ma directrice d'école et le dire à voix haute est très dur à encaisser car on se prend une claque dès qu'on parle de ça alors j'évite de le dire, je l'écris pour moi habituellement mais parler de ses ressentis soulage un tant soi peu. Je vous avoue que j'ai passé deux jours horribles car je vois tous mes projets, mes espérances partir en fumée ; ma nouvelle vie devait débuter ces prochains jours, ma rentrée se fait le 17 ! vais-je pouvoir la faire ? Combien de cours vais-je pouvoir suivre puisque je dois attendre mes résultats car oui l'attente de la biopsie est interminable : plus de 15 jours... et après on saura vraiment ce que mon os a. Ce qui est dur à encaisser c'est que non seulement je ne peux rien faire car je marche à l'allure d'un escargot même si j'essaie de me rétablir le plus vite possible afin de rentrer dans mon école mais c'est surtout de me dire que ce n'est en rien le traitement, mon os est malade, on m'a ouvert la jambe, j'attends de pouvoir remarcher à nouveau (j'en rêve, je ne vous dis pas je donnerai tout pour pouvoir à nouveau marcher) mais ce n'est pas une convalescence car ce n'est pas encore le traitement et je suis complètement effrayée par ce quis va suivre. Je peux vous dire que le stress des résultats est beaucoup plus intense que des résultats de concours !

Aujourd'hui j'ai pris conscience que je DEVAIS me battre, que j'avais ENVIE de vivre tout ce dont je m'étais fixé, je me pourri la vie depuis de longs mois et je ne veux plus de ça. Je veux réagir, garder espoir et garder mon rêve d'intégrer cette école en tête car je veux vivre. Je me dis qu'il me fallait peut-être vivre cela, qu'il me faut peut-être descendre au fond du gouffre (mais vraiment le fond du fond et j'espère que là c'est bon, qu'il n'y a pas plus profond) afin de ne pouvoir que remonter. Une fois que nous sommes en bas, nous ne pouvons que remonter. Cette épreuve va me permettre de prendre les choses telles qu'elles arrivent, de profiter du présent, de me laisser aller, de retrouver « l'innocence de mon enfance » comme dit mon père, de retrouver ma joie de vivre et de commencer une nouvelle vie. Ce qui me fait tenir et me fait garder espoir est mon école, ma nouvelle vie qui s'ouvre à moi, la nouvelle MOI.

Je ne sais pas encore ce qui m'attend mais ne faîtes pas comme moi, profitez de la vie, profitez de chaque moment. N'attendez pas qu'un malheur s'abatte sur vous pour prendre conscience que nous sommes tout de même chanceux. Ma mère dit toujours que si quelque chose nous arrive c'est que nous devions la vivre, que les événements sont là pour nous faire grandir, réfléchir, nous renforcer et que même si les choses sont dures sur le moment, qu'elles nous paraissent insurmontables, avec le temps on comprendra qu'elles nous ont finalement fait grandir, qu'elles nous ont finalement fait prendre le bon chemin et avancer ; grâce aux épreuves on en sort plus fort car la vie en vaut tellement la peine.

Merci à ma famille que j'aime profondément et sans qui je ne serais pas là aujourd'hui. Je vous aime.

Merci à tous ceux qui m'auront lu...

MissPomponette

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Commentaires
N
coucou je repassais par ton blog car ça faisait très longtemps que je n'étais pas venue, je souhaite beaucoup de courage, je suis passée par là et j'y suis encore et tu as raison le moral et l'envie de vivre et très très important.<br /> <br /> bises
A
Bonjour ma petite Fanny. <br /> <br /> <br /> <br /> En lisant ton histoire, j'ai beaucoup été touché. Pour avoir vécu des choses similaires (non pas moi mais ma mère), je sais oh combien il est difficile de passer dans ce genre d'étapes de la vie (aussi bien pour la personne qui le vit que pour la famille proche). Je tiens à te dire qu'il faut que tu gardes espoir et que tu continues à t'accrocher. Le verdict peut être moins mauvais que ce qu'on peut penser ! Je suis de tout coeur avec toi et je pense fort à toi en ces stressants moments. N'hésite surtout pas à me contacter si tu veux parler (tu ne me déranges pas le moins du monde !)<br /> <br /> Gros bisous et je croise les doigts pour toi ! <br /> <br /> <br /> <br /> Ps : tu as une très belle écriture qui est agréable à lire !
C
Juste un petit message pour te dire que toutes mes pensées sont pour toi! Tu es une fille géniale et hyper courageuse, et je suis sur qu'une fois cette mauvaise période passée tout reprendra pour le mieux. D'ailleurs tu vas être tellement forte avec ta nouvelle école que tu me donneras des cours! Où se situe-t-elle cette nouvelle école? C'est toujours difficile de trouver les bons mots pour montrer qu'on est de tout coeur avec une personne, mais j'espère que mon petit message sera efficace.<br /> <br /> Mille bisous !
M
Merci ma Dédé, je tente tant bien que mal de me guérir moi-même en écrivant et je peux te dire qu'on se sent plus légère. Bien entendu j'ai toujours cette colère en moi, cette révolte car je devrais être dans mes préparatifs de départ mais il me faut la transformer en niaque pour me défendre, pour réussir à récupérer et à me battre et surtout pour réaliser mon rêve. Je t'aime ma dédé
A
je suis très fière de toi et ce que tu dis fais plaisir à lire!! on croise les doigts et tu as raison d'en parler comme ça! ça ne peut que te faire du bien de l'écrire ! je t'aime soeurette
O 100 chichi
  • Un lieu de papotage, de découvertes, d'actualités féminines, un voyage au pays de la femme et de ses merveilles. Bienvenue dans ma vie de fille, bienvenue « O 100 chichi », un lieu où nous les filles nous pourront discuter de nos trucs de filles !!
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